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Chromatique/Chromatisme

Gamme et échelle chromatique

Qui procède par demi-ton (gamme chromatique). En solfège, l'échelle chromatique désigne une échelle musicale composée des sept degrés de l'échelle diatonique additionnés de cinq notes intermédiaires partageant chaque ton en deux demi-tons au moyen d'altérations. Le "tonal chromatique" comprend donc les douze sons audibles entre une note et son octave la plus proche.

En supprimant les attractions créées par les demi-tons naturels, on obtient une échelle où la notion de tonalité n'existe plus. Par extension, on parle d'instruments chromatiques si l'on peut réaliser avec tous les chromatismes souhaités, par opposition aux instruments diatoniques, comme le sont par exemple l'harmonica de blues, certains accordéons ou les harpes d'études.

On distingue le demi-ton diatonique et le demi-ton chromatique, distants l'un de l'autre d'un comma. Un intervalle chromatique est celui qui ne peut être formé qu'à l'aide d'un signe d'altération accidentel, étranger à la tonalité du morceau (ex : fa #/sol ou la/si b).

L'échelle chromatique est atonale, du fait qu'il n'existe pas de point de départ, ni d'arrivée, comme sur une échelle diatonique (gamme majeure de do ou gamme mineure de sol, par exemple).

Histoire : l'échelle chromatique est utilisée dans la musique tonale depuis la Renaissance, mais ce seront les compositeurs du 19e siècle qui en feront un usage intensif. L'éclatement des bases de l'harmonie au début du 20e siècle, justifiera son utilisation auprès des compositeurs pratiquant la musique sérielle et dodécaphonique (Berg, Schönberg). Elle trouvera sa place également chez les improvisateurs de free jazz.

Chromatisme

Le terme de chromatisme définit la modification apportée à une note d'un intervalle ou d'une gamme diatonique que l'on altère en lui ajoutant ou retirant un demi-ton. On peut donc assez aisément en déduire que l'utilisation d'une note altérée, chromatique donc, sera en général déclencheuse d'une modulation ou d'un changement de mode, en amenant par le chromatisme créé, une attraction vers une nouvelle tonique qui se résoudra selon une cadence dans la tonalité d'arrivée.

Utilisation du genre chromatique dans une composition. Le diatonisme est l'inverse du chromatisme.

Histoire : le chromatisme est un moyen d'augmenter l'expressivité que les compositeurs ont su de tout temps utiliser dès la Grèce antique puis de nouveau à partir du 16e siècle. Monteverdi est parvenu à des effets bouleversants grâce à cette technique. Chez Don C. Gesualdo le chromatisme était le moyen d'exprimer la douleur individuelle, alors que J. S. Bach a parsemé ses chorals d'accentuations chromatiques.


Exemple d'une utilisation du chromatisme

Chez les compositeurs classiques, en particulier chez Beethoven, cette technique est employée avec réticence mais les Romantiques l'ont énormément utilisée. Depuis "Tristan et Isolde" de Wagner, la structure tonale de la musique est de plus en plus re-teintée de chromatisme. L'histoire de la Musique Nouvelle peut être interprétée comme l'utilisation de plus en plus riche du chromatisme jusqu'à la dissolution de la tonalité. Avec l'atonalité, on atteint pour ainsi dire le chromatisme absolu puisque les 12 demi-tons sont placés au même niveau. La gamme chromatique comprend 12 intervalles égaux d'un demi-ton.

Dans l'art du madrigal, le chromatisme désigne l'agencement rythmique. On entend alors par chromatisme la notation en notes d'une plus petite durée.

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