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Arioso

Morceau chanté tenant tout à la fois du récitatif et de l'air. Du premier, il conduit l'action tout en possédant le lyrisme et l'expression du second. Il occupe une place intermédiaire entre le récitatif, de nature narrative, et l'aria, purement musicale.

L'arioso est né au cours du 16e siècle en Europe, en même temps que la monodie accompagnée et l'opéra, dont il est indissociable. Bien qu'à l'origine il s'agisse d'une forme vocale, le terme arioso a été étendu aux compositions instrumentales de même caractère mélodique, de la même manière que les termes aria et récitatif ont été utilisés dans le cas de l'aria instrumentale et du récitatif instrumental. Il est employé, non seulement dans l'art lyrique, mais également dans tout genre musical concerné par le récit ou le déroulement d'une action dramatique : cantate, oratorio, etc.

L'arioso s'apparente au récitatif par sa structure libre et par ses inflexions, proches de la parole. Cependant, il s'en distingue par son rythme, régulièrement mesuré. L'arioso s'apparente aussi à l'aria par ses caractéristiques mélodiques. Les phrases sont souvent plus chantantes que dans le récitatif, mais il s'en distingue par sa forme qui évite le procédé de la répétition en ne déployant pas de véritable thème. De même, l'arioso peut être une pièce indépendante succédant un récitatif et précédant un air ou s'insérer dans une structure plus développée.

Arosio célèbre

L'un des ariosos instrumentaux les plus célèbres a été composé par Jean-Sébastien Bach et sert de symphonie à sa cantate, Ich steh mit einem Fuß im Grabe, BWV 156, ainsi qu'au mouvement médian du Concerto pour clavecin, BWV 1056.

Bach : "Arioso"

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