Gramophone

Ancêtre du tourne-disque, le gramophone, breveté par Emile Berliner, permettait d'entendre les morceaux de musique enregistrés sur disque vinyle 78 tours. Il est facilement reconnaissable grâce à son énorme pavillon conique, souvent décoré et servant d'amplificateur sonore. Les gramophones sont devenus aujourd'hui des pièces de collection, avec leurs boîtes en bois ouvragées très Art Déco et leurs pavillons décorés.

Le gramophone est composé essentiellement de trois parties :

1 - Le plateau, sur lequel on pose le disque. L'entraînement du plateau est mécanique et se remonte grâce à une manivelle qui sera remplacé par la suite par un moteur à ressort, plus pratique.

2 - Le bras, qui comporte la tête de lecture munie d'une aiguille et d'un diaphragme et se comporte à la manière d'un pick-up, en pivotant et suivant les sillons du disque.

3 - Le dispositif d'amplification avec son pavillon.

Le gramophone est une évolution du phonographe. La différence essentielle se situe au niveau du support d'enregistrement, le cylindre pour le phonographe et le disque pour le gramophone.

Une version plus légère est créée en 1889, toujours par Emile Berliner, le gramophone valise. Cependant, l'invention la plus célèbre de ce chercheur et qui provoque une avancée technologique marquante dans le domaine de l'enregistrement au début du 20e siècle, sera la lecture sur disque. Contrairement au procédé de Thomas Edison, inventeur du phonographe, qui utilise l'enregistrement sur cylindre à gravure verticale, la gravure latérale apporte une plus grande fidélité d'enregistrement et un temps d'enregistrement accru. Très rapidement les premiers disques en verre feront place à de l'ébonite et seront de différentes dimensions.
Quelques années plus tard apparaît le phono valise (1910), avec une amplification située à l'intérieur du boîtier et dont l'embouchure se situe entre le couvercle et le plateau.