Atari est une ancienne marque d'ordinateurs avant-gardistes, réputée auprès des musiciens, pour avoir équipé leurs modèles d'un port MIDI.
Après avoir créé l'ancêtre de la console de salon (Pong), la marque Atari, concurrent direct de la marque Commodore, sort en 1977 sa première véritable console de salon, connue sous les noms VCS (Video Computer System) ou Atari 2600. Rapidement, le constructeur propose sur le marché des modèles d'ordinateur en 8 bits : la série des Atari 400 et 800.
C'est en 1985 que nait la série des Atari ST, avec notamment des prises MIDI intégrées. Le micro-ordinateur s'impose alors comme la machine de référence pour de nombreux musiciens, au point d'avoir contribué de façon non négligeable à l'essor de la MAO (Musique Assistée par Ordinateur). Cette gamme connaîtra un très grand succès grâce à son tarif concurrentiel.
Dans les années 1990, le modèle Falcon constitue l'évolution ultime de cette gamme, mais se trouve en concurrence directe avec les PC. Il connaît néanmoins un succès relatif auprès des musiciens en raison de ses capacités avant-gardistes de traitement audio 8 pistes en direct-to-disk.
En 1996, Atari cesse toute activité dans le jeu vidéo et le 30 juillet 1996, le constructeur fusionne avec un fabriquant de disque dur, JTS, pour devenir une subdivision. Puis, en décembre 2000, l'éditeur français "Infogrames Entertainment" récupère "Atari Corporation" pour prendre, à partir de 2003, le nom commercial d'« Atari », lançant ses dernières productions commercialisées sous ce nom-là.
Le modèle Falcon succède à la famille des Atari ST qui ont fait les beaux jours de nombreux musiciens amateur comme professionnel. Apparu en 1992, c'est le dernier modèle produit par la société "Atari Corporation". Le modèle commercialisé sera le Falcon 030 et utilisera un microprocesseur Motorola 68030 (cadencé à 16 MHz) et un DSP Motorola 56001. Avec ses 14 Mo de mémoire vive et équipé d'un disque dur de 80 Mo, l'Atari Falcon était un ordinateur d'avant-garde. Pour une question de compatibilité commerciale, le disque dur de 2'5 pouce sera remplacé par un 3'5 en 1994 pour une capacité atteignant les 420 Mo.
Malgré ce changement important, le Falcon arrive trop tard. Faute d'une politique commerciale adroite, le Falcon ne peut rivaliser avec les micro-ordinateurs PC compatibles, puissants et peu onéreux. Coincé par une évolution limitée, c'est la société C-LAB qui rachètera les droits d'exploitation et tentera d'améliorer le modèle en produisant le Falcon Mark I, Mark II et enfin le MKX, équipé d'un boîtier en forme d'expandeur pourvu d'entrées/sorties sons, dans l'intention de séduire les musiciens.
Bien plus tard, des extensions seront produites par des informaticiens passionnés, comme une interface son qui se branche sur le port DSP pour bénéficier de plusieurs entrées/sorties sonores de qualité ou des interfaces numériques S/PDIF et ADAT. Il sera même envisageable d'utiliser des cartes réseau Ethernet avec un Falcon !
Comme pour coller au plus près des différentes évolutions du PC, le Falcon emploiera des barrettes SIMMs, des souris et claviers provenant du monde PC et même une interface pour connecter les cartes graphiques PCI. Bien qu'il soit orienté "son", capable de lire des fichiers MP3, l'ordinateur Atari autorise également le traitement image 3D.
L'inconvénient majeur du Falcon sera la faiblesse de sa mémoire RAM qui ralentit considérablement le traitement lorsqu'une résolution élevée est utilisée ou que le nombre de couleurs est trop important. Toutefois, il sera capable de travailler en 16 bits (son stéréo à 50 kHz sur huit canaux PCM/DMA) et permet d'afficher jusqu'à 65 536 couleurs. En adoptant l'IDE en plus du SCSI, le Falcon permettra le branchement d'un disque dur bon marché et d'un lecteur de CD-ROM.
Si l'on regarde du côté connectique, tout y était ou presque : une entrée microphone, une sortie casque, des sorties vidéos (VGA/TV, HF), les prises MIDI, plusieurs ports (cartouche, RS232 et "LAN" RS422), un connecteur DSP, une prise souris, une autre pour le joystick et un connecteur IDE (interne), entre autres.