Technique vocale de chant masculin qui fait résonner les notes dans la tête et non dans la poitrine, appelée voix de fausset. Le falsetto produit une voix proche du registre féminin et dépourvue de vibrato au fur et à mesure que celle-ci monte dans l'aigu.
La voix de fausset, également appelé "voix de tête", est une technique obtenue en accolant les cordes vocales avec une faible pression, dans un accolement étroit permettant la production de notes extrêmement aiguës. Cette désignation est surtout utilisée afin de la distinguer de la technique employant la voix de poitrine.
De son côté, le falsetto, bien qu'étant particulièrement proche de la voix de tête, se distingue néanmoins de cette dernière par des cordes vocales qui sont davantages relâchées, d'où un passage d'air plus important et la présence d'un léger souffle dans la voix. En outre, sa puissance vocale est moindre et son timbre plus doux.
Par ses effets démonstratifs et quelque peu dominant, la voix de fausset et le falsetto sont des techniques vocales que l'on retrouve habituellement chez certaines vedettes de la chanson. Leur utilisation renforce fréquemment la personnalité artistique du chanteur. Citons les artistes français Daniel Balavoine, Alain Chamfort, Patrick Juvet, Michel Polnareff, et à l'international, Barry Gibb du groupe The Bee Gees, George Michael ou encore Jimmy Somerville, le chanteur des Communards.
Dans ce domaine, le contre-ténor sopraniste ou contraltiste a recours à la technique du falsetto notamment pour chanter le répertoire dévolu aux castrats. Le haute-contre combine, quant à lui, la voix de poitrine du ténor et dans l'aigu, celle de tête.
L'art lyrique fait usage de ces deux types de voix, en particulier dans la musique profane et sacrée du Moyen Âge. À la naissance du « bel canto », au début du 17e siècle, les falsettistes sont progressivement concurrencés par les hautes-contre, les ténors et surtout, les castrats, jusqu'à disparaître de paysage à la période classique. Seuls les emplois comiques masculins, dans le but d’accentuer le caractère grotesque des personnages qu’ils incarnent, conserveront cette technique au cours du 19e siècle.