Voix masculine la plus aiguë du répertoire français, mais recourant à la voix de fausset (falsetto) lorsqu'elle veut atteindre les tessitures les plus hautes. Ce terme désigne également le pupitre au sein de la polyphonie baroque et de la période classique.
Particulièrement présente dans les opéras, la voix de haute-contre renforce habituellement celle du ténor en chantant au-dessus tout en partageant une tessiture voisine avec cette dernière en s'étendant du do 2 au fa 4.
De nos jours, la voix de haute-contre correspond à celle d'un ténor qui s'exprime avec sa voix de tête pour atteindre certains aigus extrêmes. Pour cela, la technique employée, dite de voix mixte, consiste à passer du registre de la voix de poitrine à celui de tête sans faire entendre de rupture. Le résultat en est une voix à la fois plus agile et plus aiguë.
Par le passé, la haute-contre sera employée en France jusqu'à la fin du 18ᵉ siècle, avant d'être progressivement abandonnée au profit de la voix de ténor lyrique, mais non sans poser quelques problèmes aux chanteurs qui, pour y parvenir, préféreront la forcer plutôt que la déserter, ceci pour être en adéquation avec la tradition théâtrale réclamant une voix audible.