1. Musique. Savant mélange de folklore anglo-irlandais et de boogie-woogie préfigurant le rock and roll. La période dominante du "Honky Tonk" se situe entre 1945 et 1955. Le mot désigne également le nom donné au style de musique country, opposé au bluegrass, et à un genre de piano apparenté au ragtime, mais privilégiant le rythme à la mélodie ou à l'harmonie.
La particularté du « piano honky-tonk » est d'avoir évoluée en réponse à un environnement dans lequel l'instrument était souvent mal entretenu, désaccordé et dont certaines touches étaient défectueuses. Cette musique a eu une influence considérable sur le style pianistique boogie-woogie. Avant la Seconde Guerre mondiale, l'industrie musicale a commencé à qualifier de « honky-tonk » la musique hillbilly, une musique destinée au citoyen inculte, fortement attaché à ses traditions et vivant dans des contrées rurales. Dans les années 1950, le honky-tonk a connu son âge d'or, avec la popularité de Webb Pierce , Hank Locklin, Lefty Frizzell, Faron Young, George Jones et Hank Williams.
2. Établissement. Mot argotique anglo-saxon dont l'origine du terme est controversée, désignant d'abord les tripots et les cabarets de la Nouvelle-Orléans fréquentés par les classes défavorisées de la population noire. Ce genre d'établissement avait coutume d'accueillir de petits orchestres de jazz. D'autre part, le honky-tonk fait référence à des spectacles de variétés obscènes dans certaines régions du vieil Ouest (Oklahoma, les territoires indiens et principalement le Texas) et aux théâtres qui les présentaient.
Les bars de ce type ont été fréquentés par de nombreux artistes country de renom. Patsy Cline, Johnny Horton, Lefty Frizzell, Jimmie Rodgers, Ernest Tubb et Hank Williams ont entamé leur carrière comme musiciens amateurs dans des honky-tonks. Le groupe de rocks Rolling Stones a obtenu l'un de leurs plus important succès avec Honky Tonk Women, inspiré de ces lieux, synonyme de franche rigolade et de bordées nocturnes inoubliables.