Elle est le support audio qui accompagne un film, par exemple. La bande-son est composée de bruits naturels et de musique. Son arrivée dans le cinéma parlant, en 1927, a révolutionné en profondeur la manière de concevoir le 7ᵉ art.
En concertation avec le réalisateur, toute une équipe collabore à sa conception. Pour l'essentiel : le metteur en scène, le compositeur, le bruiteur, le "sound designer" et le monteur, le tout sous l'œil vigilant du producteur du film. Ajoutons également l'ingénieur du son, devenu au fil du temps un technicien indispensable à la réalisation de la bande-son. Celle-ci peut être utilisée pour divers usages autres que le cinéma tels que la télévision, les pièces théâtrales, les diaporamas ou les web-séries.
La bande-son est composée de trois éléments qui se juxtaposent pour apporter aux images un surplus de crédibilité émotionnelle, ce sont les dialogues, les bruits environnants, naturels ou créés artificiellement (d'où la présence d'un sound designer) et la musique, qui peut être produite en désignant un compositeur (parfois plusieurs) ou en faisant appel à des œuvres préexistantes (parfois les deux). Cet assemblage à plusieurs étages est ensuite peaufiné par le monteur en présence du réalisateur et accessoirement du compositeur, si des modifications de durée ou de tempo sont nécessaires pour, par exemple, lier une scène à une autre que la révision du montage oblige.
La musique définit un cadre, une atmosphère censés relier l'époque (historique ou contemporaine) à la situation des personnages et leur dialogue à un décor (paysage, maison, rue, etc.). Sa réalisation est généralement due à la vision d'un compositeur tenu de l'adapter aux séquences, sans nuire à celles-ci. La musique planifie leur déroulement ou, au contraire, elle se justifie en lui insufflant une tonicité supplémentaire, comme dans les scènes d'action. De fait, la musique de film n'est pas un genre à proprement parler, mais plutôt un style qui se définit habituellement par la personnalité du compositeur.
Ennio Morricone pour les long-métrages de Sergio Leone ou Bernard Herrmann pour ceux d'Alfred Hitchcock sont des musiques éminemment porteuses à l'écran, et pourtant, elles sont profondément dissemblables, tout en s'attachant à refuser la banalité. À dire vrai, la musique de films ne repose pas sur des règles précises, sauf celles convenues entre le compositeur, le metteur en scène et le producteur attitré. La place qu'elle occupe est généralement ponctuelle, excepté dans les comédies musicales, pour lesquelles son ascendant dans les scènes chantées dicte souvent le jeu des comédiens.
En savoir + : LA BANDE SON AU CINÉMA (sur cadenceinfo.com).
Sa réalisation refuse le plus souvent l'erreur. Sa faiblesse, si elle existe, impacte alors de manière considérable l'ensemble du film ou de la vidéo. Le montage est là pour écarter les pistes hasardeuses. Il n'est pas rare, surtout dans les grosses productions, que pour ajuster le déroulement de certaines séquences, le montage tranche dans le vif, quitte à détruire le travail produit en amont. C'est fréquemment pour une question de rythme que de tels faits se produisent.
De nos jours, les différents procédés techniques réalisés en studio permettent bien des audaces. Les raccords, les trous (silence) sont affaire de post-production. La quasi-totalité des bruits naturels est "recalibrée" en studio. Le sound designer est venu remplacer le bruiteur. C'est une activité récente et indétrônable depuis que le traitement et la sophistication des images sont venus impacter la relation du cinéphile au sensationnel. La bande-son devait suivre implicitement.
Sa première mission est d'apporter ce que la production réclame, à savoir ce que les bruits ambiants et la musique ne peuvent transmettre, ni résoudre. Le sound designer crée et triture des sons en studio pour que ceux-ci impactent l'image à des moments clés, par exemple lors d'une explosion, quand des armes crépitent ou durant le dérapage d'une voiture. Le sound designer doit imaginer "un scénario sonore" capable de produire un certain effet sur le spectateur, même si le résultat défini est en décalage avec la réalité.
En savoir + : LA MAGIE DES EFFETS SONORES AU CINÉMA (sur cadenceinfo.com).