Microphone utilisant l'électret, un condensateur préchargé. Le terme "électret" signifie que les composants ferreux du microphone ont la propriété, quand ils sont soumis à un champ magnétique, de conserver celui-ci.
L'électret est généralement constitué d'un film extrêmement fin en polytétrafluoroéthylène (plastique) qui est intégré dans la capsule et maintient une charge électrique quasiment permanente à travers la plaque. Un simple transistor FET joue ici le rôle d'adaptateur d'impédance.
Ce type de microphones est considéré comme pré-polarisé et ne nécessite pas d’alimentation externe à l'image de l'électrostatique pour fournir une tension de polarisation à la capsule. Néanmoins, cette polarisation diminue au fil du temps, occasionnant une baisse progressive de la sensibilité et de la qualité du signal audio.
Comme tous les types de microphones, le modèle électret possède des avantages et des inconvénients. Ainsi, si celui-ci offre une bonne sensibilité, une excellente bande passante et un honnête rapport signal/bruit, il est moins robuste que le micro dynamique et supporte assez mal l'humidité. De plus, son alimentation par pile (habituellement de type R6 - 1,5 V) limite sa capacité dynamique dans le temps.
Même si les studios d'enregistrement professionnels l'utilisent, c'est fréquemment le micro électrostatique (alimenté en 48 V) qui se substitue à lui pour une question de « chaleur sonore ». En effet, les électrets donnent de bons résultats dans les fréquences aiguës au détriment des graves qui sont moins puissants et de qualité inférieure. En conclusion, ce type de micro offre un compromis, celui d'un enregistrement de qualité satisfaisante pour un prix abordable. Il est donc particulièrement indiqué pour être utilisé dans une petite configuration en home studio.
Pour en savoir davantage : CHOISIR LE BON MICRO (sur pianoweb.fr).