Instrument à cordes joué aux doigts (jeu pincé ou pizzicato) ou à l'archet (jeu frotté ou arco). Il est le plus grave et le plus volumineux des instruments de la famille du violon, d'un taille allant de 1,60 m à 2,05 m.
Dans la musique classique, elle est généralement vouée à intégrer l'orchestre symphonique en se plaçant au fond de la "classe". Son rôle est assez sommaire, ponctuant fréquemment les fondamentales des accords. Par contre, dans le jazz, pour lequel elle est omniprésente dans pratiquement toutes les phases de son évolution, son jeu volubile s'identifie aisément en soutenant la rythmique de lignes taillées en "walking bass".
Le rock'n'roll l'utilisera les premières années de son existence, avant qu'elle soit détrônée par la guitare basse pour contrebalancer son manque de puissance sonore. Le blues, le bluegrass, le folk jusqu'au tango, font appel à ses services.
La contrebasse offre différentes techniques de jeu avec ou sans utilisation de l'archet. Avec celui-ci, il faut compter sur les techniques de balayage, de ricochet et de ponticello. Sans son usage, la corde peut être slapper ou jouer pizzicato. Les doigts peuvent également glisser sur les cordes.
Contrebasse jouée avec un archet
Contrebasse jouée avec les doigts
Tout en offrant un meilleur accès aux notes aiguës, la contrebasse électrifiée conserve globalement le jeu du modèle acoustique, mais sans son encombrement. Néanmoins, l'absence du corps servant de résonateur, remplacé dans ce cas par un micro solidarisé au chevalet, modifie quelque peu la couleur de l'instrument. L'un des avantages, et non des moindres, est de pouvoir insérer des effets externes entre l'instrument et l'amplification pour permettre au contrebassiste d'exploiter d'autres horizons sonores.
Face à une tension de corde élevée, son archet est plus court que les autres instruments de la même famille (violoncelle, violon). La technique d'exécution comporte 8 positions, et l'accord des cordes s'opère par quarte (mi, la, ré, sol) et non par quinte comme sur le violoncelle, à cause des dimensions du manche et de l'écartement des doigts qui en résulte.
Avant le milieu du 20e siècle, les cordes de la contrebasse étaient faites de boyau, avant d'être emplacé par des modèles en métal qui ont pour avantage d'être moins fragiles et de mieux tenir l'accord. De nos jours, l'usage des cordes en boyau est réservé de temps à autre, pour une question de sonorité, à des contrebassistes pratiquant la musique baroque, le blues traditionnel ou le jazz traditionnel.
La plupart des archets sont taillés et fabriqués dans du pernambouc, un bois du Brésil. Toutefois, de nos jours, des modèles en carbone ne sont pas à exclure, tout comme le corps de la contrebasse, d'ailleurs. Il existe deux types d'archet, le modèle français et allemand, et dont l'usage technique diffère. Le premier se manie comme le violoncelle, tandis que le second se rapproche de la basse de viole, c'est-à-dire en plaçant le pouce sur la baguette, tandis que les autres doigts maintiennent le talon.
Concernant les essences de bois utilisées pour la construction de la contrebasse, on retrouve habituellement de l'épicéa pour la table, de l'érable et de l'ébène pour la touche.
Par commodité d'écriture, les partitions pour contrebasse s'écrivent en clé de fa à une octave au-dessus de la hauteur entendue.
Pour en savoir davantage : LA CONTREBASSE DU CLASSIQUE AU JAZZ, L’HISTOIRE D’UN COMBAT (sur cadenceinfo.com).