Elle est avec la caisse-claire un des éléments principaux de la batterie. Elle est également utilisée de façon indépendante dans les fanfares.
Dans les fanfares, la grosse caisse se joue à la main avec une mailloche appelée cigogne, et marque traditionnellement les temps forts ou tous les temps de chaque mesure. Par sa régularité de frappe, la volumineuse percussion est fort utile pour donner la cadence.
La grosse caisse est composée d'un fût cylindrique, de deux peaux (pour la batterie, l'une sert pour la frappe et l'autre de résonance) et de son accastillage. Le diamètre du fût peut varier de 18 à 26 pouces pour la batterie et de 26 à 40concernant les fanfares d'harmonie.
À la batterie, la grosse caisse est frappée au pied à l'aide d'une pédale munie d'un ressort de rappel, et ce, depuis 1882, grâce à Roger Ludwig. Dans certains styles de musique, en particulier le rock, le batteur peut utiliser une double pédale qu'il actionne alors avec les deux pieds, ce qui permet de frapper deux fois plus vite. Parfois, deux grosses caisses de différents diamètres sont employées pour apporter une couleur distincte lors des coups donnés.
La grosse caisse possède la fréquence sonore la plus basse de la batterie. Cette caractéristique est essentielle, car elle vient en complément du son médium-aigu délivré par la caisse claire ; les deux éléments étant indissociables dans la construction de la majorité des cellules rythmiques binaires et ternaires. Par sa puissance, néanmoins proportionnelle à sa dimension, elle procure une dynamique particulièrement présente sur les temps forts.
Très souvent, son rôle est associé au jeu de la basse en renforçant l'intensité de certaines notes ponctuellement : doublement rapide de la frappe, intervention syncopée... À d'autres occasions, tout comme la caisse claire, son jeu participe aux caractéristiques particulières de certains styles musicaux, telle la musique disco, pour laquelle elle marque symptomatiquement l'ensemble des temps de la mesure en 4/4. Voir aussi : batterie.