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Alto (voix et instrument)

La voix d'alto

Dans une chorale, l'alto (au pluriel, des altos ou alti) désigne le pupitre dont la tessiture se situe en dessous des sopranos et au-dessus des ténors. À noter que le terme est parfois utilisé comme abréviation en remplacement de contralto, catégorie de voix soliste.

Les pupitres alto sont généralement composés de voix féminines dont la tessiture est grave, par opposition aux pupitres soprano. Sa tessiture va généralement du Fa 2 au Fa 4.

La voix d'alto peut se présenter également dans un chœur d'enfants pour lequel les pupitres de sopranos et altos sont constitués de garçons n'ayant pas mué, mais aussi dans des ensembles vocaux spécialisés dans le répertoire baroque où la partie d'alto est constitué de contreténors.

Dans la musique ancienne, on parle de partie d'alto pour désigner la partie musicale entre la partie la plus élevée (le superius) et la partie de teneur. Cette partie, généralement notée en clé d'ut troisième ligne, était chantée le plus souvent par une voix élevée d'homme, soit en voix naturelle (castrat), soit en voix de fausset (contreténor).

Habituellement, la tessiture d'une contralto soliste est plus étendue que celle d'un alto de chorale. Dans un contexte de chorale, certains altos pourraient chanter jusqu'au Ré 2, mais pas au delà du Mi 4. Par principe ou habitude, le terme "alto" est plutôt réservé aux voix de chorale et celui de "contralto" aux solistes.

Le violon Alto

L'alto est un instrument à cordes frottées, plus grave, plus grand et plus épais que le violon, plus aigu, plus petit et plus fin que le violoncelle. Sa tonalité possède un timbre plus sombre, plus chaleureux, et des tonalités plus riches que le violon, qui présente un timbre plus clair et plus brillant. Il est muni de quatre cordes : do, sol, ré et la, d'une table d'harmonie et deux ouïes.

Évolution technique du violon alto

Apparu au 16ᵉ siècle en Italie, sa forme actuelle se fixe au 19ᵉ siècle avec pour objectif de permettre à l'instrumentiste d'interpréter des notes plus aiguës et d'avoir une plus grande virtuosité. L'alto connaît alor des innovations majeures à la période romantique, en particulier les cordes en boyau qui sont remplacées par des cordes en métal, tandis que le manche est allongé et affiné. Une mentonnière apparaît également.

La version moderne de l'archet est développée par l'archetier français François Tourte tout à la fin du 18ᵉ siècle. Il est de forme concave au lieu d'être convexe. La baguette s'allonge et devient plus légère. Un mécanisme de vis à écrou permettant de tendre le crin est ajouté, rendant l'attaque et les nuances plus précises et nuancés.

Techniquement, l'alto est dans ses grandes lignes similaire à celle du violon, sans être identique. Le vibrato, en particulier, est plus ample dans la pratique de l'alto. Les écarts de doigts sont, de même, plus importants. Auparavant l'alto se jouait en position verticale posé sur les genoux, ce qui rappelle la technique de jeu du violoncelle. Les parties d'alto sont écrites en clef d'ut 3ᵉ ligne et de sol pour les aigus.

L'usage du violon l'alto

Au cours du 17ᵉ siècle, la famille des violons devait subir une standardisation pour ne compter que quatre membres (violon, alto, violoncelle et contrebasse), alors que précédemment, elle en comptait six : violon piccolo (accordé une quarte au-dessus du violon actuel), violon soprano (violon connu dans sa forme actuelle), violon alto, violon ténor (une quarte en dessous de l'alto), violoncelle et contrebasse. Les violons piccolo et ténor ont disparu, et l'alto seul élément restant entre le violoncelle et le violon a su résister face à cette standardisation, ce qui peut expliquer que la taille d'un alto n'est pas fixée.

L'alto a longtemps été considéré comme un instrument d'accompagnement, d'orchestre et de musique de chambre, jusqu'au 20ᵉ siècle, période où son répertoire en tant que soliste s'est agrandi considérablement. Ses rôles dans un orchestre à cordes sont variés : il peut chanter des mélodies étincelantes et vibrantes à l'aigu ou à l'extrême aigu, s'unir aux bois ou aux cors pour compléter l'harmonieou réaliser des accompagnements en tous genres ; faire ce que l'on appelle des mouvements intérieurs pour donner de la vie à l'orchestration.

Son répertoire est vaste, de la fin de la Renaissance à nos jours. Les œuvres majeures pour cet instrument datent du 18ᵉ siècle, avec le Concerto de Georg Philipp Telemann, la Symphonie concertante pour violon et alto de Wolfgang Amadeus Mozart et les œuvres de Stamitz, Hoffmeister et Rolla. Au 20ᵉ siècle, de nombreux compositeurs ont écrit des concertos pour alto dont Béla Bartók, Paul Hindemith et William Walton.

L'alto électro-acoustique et électrique

Le premier modèle est fabriqué en 1920 par le musicien de jazz américain Stuff Smith. Dix ans plus tard, les premières pièces commencent à être produites par des entreprises. L'alto électro-acoustique fonctionne selon le même principe que la guitare électro-acoustique : les sons produits par l'instrument sont amplifiés à l'aide de micro sensibles à la pression de l'air, nommés capteurs piézoélectriques.

L'alto électrique s'impose dans s'impose dans les années 1990 grâce à l'amélioration de la technologie. Le modèle fonctionne selon le même principe que la guitare électrique : l'instrument n'a pas de caisse de résonance et le son est transmis des micros vers un amplificateur à l'aide d'un câble. Depuis plusieurs années, l'instrument est présent dans le jazz et ses influences rock, pop et plusieurs autres genres musicaux.

Voir... VIOLON.

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