Personne chargée de sélectionner et de diffuser de la musique dans un lieu public comme une discothèque, en étant invitée par un média (radio, télévision) ou lors d'une soirée privée.
En tant qu'animateur, le disc-jockey (ou DJ) utilise un équipement technique spécialisé. Ce matériel est habituellement composé à la base par un système d'amplification complet, une table de mixage, des platines vinyles et un microphone. À ceci, peuvent s'ajouter des lecteurs de CD, un magnétophone à bandes, une boîte à effets pour la voix et même des échantillonneurs. Il exerce principalement son métier dans les discothèques, dans les bars et dans les raves (musique techno).
Aujourd'hui, le disc-jockey ne se contente plus de passer des disques enchaînés les uns aux autres en fonction de l'ambiance ou de l'envie des personnes présentes. Un DJ à la page est contraint de faire preuve de créativité en utilisant des équipements "pointus". Des logiciels sont utilisés pour l'assister lors des "mix" (mixages). Par exemple, le programme "Ableton" permet au DJ de jouer des boucles en direct, à la carte.
De même, l'évolution actuelle des platines CD destinées aux DJs supplante progressivement celles lisant les disques vinyles. Des fonctions évoluées constituées de points de repères automatisés (CUE points) et de loops programmables peuvent être sauvegardés sur carte mémoire. Ceci facilite le travail du DJ lors de ses déplacements. L'animateur retrouve ainsi, immédiatement, les repères de chaque "mix" qu'il aura travaillé préalablement. Le MP3 est également une solution employée par le DJ pour transporter des centaines de titres contenus dans seulement quelques CD ; un argument de poids, quand on sait que le transport de disques vinyles s'avère rapidement volumineux.
Avec le temps et par l'apport de nouvelles possibilités d'animation, les disc-jockeys ont évincé progressivement les musiciens des clubs, dancings ou bars, jugés trop onéreux. La véritable "force" du DJ est de faire danser le public de façon autrement intense par un contrôle accru de l'ambiance. L'orchestre devient alors une attraction de plus en plus occasionnelle, souvent promotionnelle. Ensuite, grâce à l'évolution technique, l'implication de quelques disc-jockeys donnera naissance aux genres musicaux principaux régnant à partir des années 1980-1990 : hip-hop, house, techno, rap.
De même, les DJ ont permis la renaissance des disques vinyles, en perte de vitesse après l'apparition du CD. Certains labels n'hésitent pas à tester leurs nouveautés auprès d'eux en éditant des versions en format vinyle. En fonction du succès recueilli, le morceau sera alors incorporé au sein d'une compilation CD (ou dans l'album du DJ).
Pour jouer son rôle à fond, le disc-jockey utilise différents procédés techniques :
C'est la technique la plus usitée. Elle consiste à enchaîner deux morceaux de façon progressive en mélangeant le son des deux sources.
Il consiste à hacher le son au moyen d'un potentiomètre (ou fader) de la table de mixage, de manière à le rendre plus rythmé. Le disc-jockey modifie la vitesse et le sens de lecture des platines (défilement avant, arrière) en posant sa main sur le disque vinyle, déformant et rythmant les sons. Cette technique est particulièrement utilisée dans les musiques hip-hop et rap. Le potentiomètre (ou fader) permet de passer du son d'une platine à l'autre et de couper le son de celle qui devient inopérante. Il existe diverses techniques de scratch, comme le "Cutting" ou le "Flare".
Utilisé pour conserver un tempo semblable lors de l'enchaînement de deux disques, le disc-jockey a recours au pitch présent sur les platines. Cela lui permet de caler le BPM du disque suivant sur le précédent.
Technique récente qui utilise deux disques identiques pour recréer une version distincte de l'original en créant des boucles, ensuite réarrangées pour former de nouvelles phases musicales.
Lors de spectacles ou de soirées, pour le traitement d'images vidéo, on fait appel également à des animateurs : les "Visual Jockey (VJ)". Ils sont tenus de superposer des images projetées sur écran, fixes ou animées, et le plus souvent en synchronisation avec la musique. Ce concept est une sorte de diaporama évolué. Le karaoké utilise de même des animateurs : les "Karajockey (KJ)".